top of page

Développement d'un jardin maraîcher dans le village de Toroba

  • Objectif du projet

L’action était de permettre aux 50 femmes du groupement villageois du village de Toroba, commune de Dédougou, de créer un jardin maraîcher d’un hectare pour cultiver en contresaison (saison sèche) et ainsi mettre en place une activité génératrice de revenus (AGR).
Outre la mise en œuvre du terrain destiné à la culture l’action prévoyait une formation des femmes aux techniques maraîchères, aux techniques de vente et à la gestion. Les objectifs généraux étaient de réduire la pauvreté, de promouvoir durablement la sécurité alimentaire en augmentant les possibilités locales et de promouvoir l’égalité des sexes.

Le village de Toroba

  • Contexte du projet 

La demande des femmes avait été formulée en février 2012 lors de la mission de deux membres de l’association. Cette demande a ensuite été instruite par les techniciens de l’OCADES notre partenaire à Dédougou. Le dossier établi. 
Cette demande a été analysée et complétée lors d’une seconde mission de deux membres de l’association en février/mars 2014 (rencontre avec les femmes du GVF, les responsables locaux et les techniciens de l’OCADES).
L’association ne pouvant financer ce projet sur une année, celui-ci a été planifié sur deux années.

Le groupement des femmes

Toroba_GrpFemmes1.jpg

 

  • Déroulement de l’action

- étude géophysique pour la localisation des deux puits sur le terrain (mai 2015)
- clôture du terrain avec un grillage (juin 2015)


Les femmes sont intervenues durant la pose de la clôture pour charrier les matériaux (agrégats, ciment, eau).
Suite à la clôture du terrain les femmes ont réalisé une culture de niébé (gros haricots) durant la saison des pluies de l’année 2015 (juillet- août).

Les deux puits ont été creusés et réalisés de février à mai 2016 ainsi que les quatre bassins de rétention d’eau pour l’arrosage. Les formations aux techniques maraîchères, à la gestion et aux techniques de vente se sont déroulées durant le premier semestre 2016. 


La haie vive a été plantée en juillet 2016 Les femmes du groupement ont été équipées du matériel de jardinage en juin 2016, et ont reçu les semences et engrais en juin 2016. Le jardin a été divisé en 127 parcelles en juin 2016 et les femmes ont pu commencer à travailler leur parcelle à ce moment.
 

Toroba_GrpFemmes4.jpg

Les images des travaux

Les travaux des femmes et les  premières récoltes

En janvier 2017 les premières cultures (choux, oignons..) sont prêtes à être récoltées.

Au bout de plus de deux ans, le jardin maraîcher est opérationnel, les femmes du groupement villageois ont pu réaliser leurs premières productions (choux, oignons etc…) en saison sèche au cours du premier semestre 2017. 
Les femmes du GVF sont extrêmement méritantes et se sont fortement impliquées dans la réalisation du projet qu’elles avaient initié (Demande formulée par les femmes dès 2012).

Avec cette activité génératrice de revenus les femmes vont pouvoir disposer de moyens financiers leur permettant de mieux faire vivre leur famille. La diversité de l’alimentation (légumes verts) va améliorer la qualité nutritionnelle de l’alimentation familiale.

Une femme du groupement

Yvonne la présidente du groupement

« Nous l’avons tant attendu, et nous l’avons finalement reçu...Ce périmètre maraicher est un grand soutien pour nous les femmes du groupement « Lanaya ». Il nous a permis de scolariser nos enfants et de contribuer aux besoins de la famille »

Toroba_Femme1.jpg

« Au cours de cette première année d’exploitation, j’ai pu produire six (6) sacs d’oignons, trois (3) paniers de tomates, du piment et de l’aubergine. Je vendais ma production à Kari et à Sanaba, à 3000 F CFA le sac d’oignons et 4 000 F CFA le panier de tomates ».

1 € = 655,957 F CFA

En juillet 2017, nous avons reçu de la part de l’OCADES un rapport d’exécution de la mise en œuvre de ce projet.  Nous pouvons y lire :

« L’aménagement puis l’exploitation du périmètre maraicher a permis aux femmes d’avoir des revenus assez conséquents. Ainsi, elles ont pu assurer la scolarisation de leurs enfants à l’école primaire, améliorer leur alimentation à partir des produits issus du jardin et appuyer leurs maris dans les autres dépenses de la famille. »

En févier 2018 quatre membres de l'association ont été acceuillis par le village de Toroba. Yvonne et les femmes du groupemeent les ont reçu et leur ont présenté leur jardin.

"Nous sommes fiers des résultats obtenus cepependant nous sommes encore en apprentissage. Il nous faut améliorer nos techniques de production des légumes, du semis à la récolte, et la lutte contre les maladie, >rechercher de nouveaux débouchés pour vendre nos légume, nous informez des techniques de conservation de certains légumes, en particulier les oignons très utilisés dans la cuisine burkinabè, afin de les stocker en période de production (en saison sèche ils sont très abondants sur le marché) et de les vendre en période d’hivernage lorsque le produit est rare sur le march, améliorer nos conditions de travail en particulier faciliter l’extraction de l’eau des puits et buser un 3ème puits que les hommes du village, à la demande des femmes, ont pris l’initiative de creuser. "

Le coût du projet s’est élevé à 11 378 €.

Un investissement inimaginable pour les femmes du groupement. Une somme importante à réunir pour l’association. 

Grâce à des dons de donateurs, grâce aux subventions du Conseil départemental de l’Essonne et de la commune de Yerres, le rêve des femmes de Toroba est devenu réalité.

Cela vérifie, encore une fois, ce proverbe africain :

SEUL ON VA PLUS VITE, ENSEMBLE ON VA PLUS LOIN.

Suite à cette visite l'association des Amis de Dédougou ont décidés de poursuivre le finnacement d'un voyage d'étude dans la vallée du Sourou région grande productrice de maraîchage.

Du 18 au 22 avril 2018, 10 femmes du GVF partent en voyage d’études dans la Vallée du SOUROU (au nord de Dédougou, à proximité de la frontière malienne) pour confronter leurs expériences avec des hommes et des femmes qui pratiquent et vivent du maraichage.

Toroba_Ocades1.jpg

Georgette TRAORE représentante de l'OCADES a organisé le séjour et accompagné le groupe nous communique ce qui s’est vécu dans le groupe et les réactions des femmes. 

"Ce voyage d’études a été leur premier voyage et la première occasion de découvrir une zone d’exploitation maraîchère qui permet à des exploitants de « faire des affaires ".

 

Les femmes ont été interpelées par ce qu’elles ont vu et entendu, cela a ouvert leur esprit.

Le 2 mai 2018 lorsqu’elles ont fait le compte rendu de leur voyage aux autres femmes du GVF 49 personnes étaient présentes, dont 6 hommes du village. Voici ce qu’elles ont dit :


"Nous les femmes de TOROBA nous ne bougions pas comme les femmes des localités visitées…alors il est temps pour nous de nous mettre debout, de redoubler d’efforts pour travailler mieux qu’avant comme cela nous pourrons atteindre nos objectifs. "

Sur le deuxième semestre 2018 les Amis de Dédougou ont financé

  • le "busage" du troisième puit dont le forage avait été initialisé par les habitants du village.

  • Une pompe électrique et un système de tuyaux en PVC  afin d'assurer le transport de l'eau vers les différentes parcelle. Ce système évite aux femmes de transporter l'eau avec des arrosoirs.

Toroba_TroisièmePuit_4.jpg

Creusage du 3ème puits

Toroba_TroisièmePuit_1.jpg

3ème puit vu de l’intérieur

Toroba_TroisièmePuit_2.jpg

Travaux de finalisation du 3ème puits

Toroba_TroisièmePuit_3.jpg

Les tuyaux pour transporter l'eau

Toroba_Village5.jpg

L'installation de la pompe

Pour terminer cette deuxième phase du projet l'association a financé une formation de renfiorcement dse technique de jardinage. 30 femmes du GVF ont suivi une formation.

Cette formation a permis de :

  • Faire le bilan de ce que les femmes ont pu faire depuis l’implantation du périmètre en 2016 : creusage de fosses à compost, fabrication de compost, implantation de pépinières au début de chaque campagne de production…,

  • Découvrir les légumes produits à chaque campagne sur le périmètre : oignons, tomate, laitue, choux, aubergine locale te importée, concombre, piment, gombo. Les pépinières sont implantées de Novembre à Janvier,

  • Voir l’impact socio-économique de la production maraichère sur le village de Toroba. Les femmes ont en moyenne à chaque campagne de production des revenus financiers entre 30 000 et 40 000 FCFA. Avec ces revenus elles affirment prendre en charge la scolarité des enfants et leurs soins de santé. Avec ces revenus elles garantissent leur argent de poche quand elles doivent effectuer un voyage. La production permet de résoudre le problème de la popote, d’améliorer les repas dans les ménages et surtout d’économiser les céréales. La production dans le jardin a davantage un esprit de famille et de solidarité dans les ménages en ce sens que les hommes et les enfants vont de temps de temps aider pour l’irrigation et d’autres travaux.

  • Rappeler aux productrices, les bonnes manières de produire pour avoir de bons légumes et de bons rendements,

Pendant cette formation les participantes ont exprimé leur satisfaction quant à ce changement qualitatif de la vie de chaque jour et leur a permis d’identifier elles-mêmes et d’exprimer les difficultés qu’elles rencontrent sur le périmètre maraicher.

En conclusion de son rapport l'OCADES a noté que suite à cette fformation la production sera améliorée et les revenus des producteurs qui varient entre 30 000 et 40 000 FCFA par personne et par campagne de production seront plus substantiels.

bottom of page